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Les facteurs de risques… en détail

Il est important de pouvoir les identifier afin d’agir.

 

Ces facteurs de risque sont de deux types :

  • Ceux sur lesquels on ne peut pas agir tels que l’âge, le sexe, l’existence de maladies cardiovasculaires dans la famille ;
  • Ceux sur lesquels on peut agir pour les supprimer ou les diminuer : tabagisme, diabète, hypertension artérielle (HTA), excès de cholestérol, surpoids, consommation d’alcool, la sédentarité.

Il est important de connaître les facteurs de risque cardiovasculaire auxquels on est exposé et de ne pas les sous-estimer. N’hésitez pas à en parler à votre médecin traitant qui peut évaluer votre risque cardiovasculaire global.

 

Le tabac

Le tabac représente un risque cardiovasculaire souvent ignoré ou sous-estimé. Aujourd’hui 60% des femmes touchées par un infarctus du myocarde sont fumeuses !

Il s’agit pourtant d’un facteur de risque majeur quel que soit le type de tabagisme, actif ou passif. La consommation touche de nos jours des populations qui jusque-là étaient moins exposées comme les femmes et les jeunes. Les dégâts cardiovasculaires sont liés, entre autre, à la quantité quotidienne de tabac consommée. Le risque augmente graduellement avec la consommation accrue de paquets chaque année.

À court terme, le tabac favorise le rétrécissement des artères, la formation de caillots et l’apparition de troubles du rythme cardiaque. Ces mécanismes expliquent la brutalité des accidents cardiovasculaires. À plus long terme, le tabac abîme progressivement les artères.

 

Tabac + contraception

Un cocktail explosif : quel que soit votre méthode de contraception, si cette dernière contient un œstrogène de synthèse et si vous êtes fumeuse votre risque d’avoir un infarctus est multiplié par 30!

 

 Le cholestérol

Contrairement aux idées reçues le cholestérol correspond à un type de graisse naturelle produite par le foie et nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme. Il est cependant répertorié en 2 catégories:  le bon cholestérol (HDL cholestéol) et le mauvais cholestérol (LDL cholestérol).

Si le mauvais cholestérol devient trop important, il s’accumule sur les parois des artères sous forme de dépôt graisseux. On constate une augmentation plus fréquente du mauvais cholestérol chez les femmes âgées de plus de 65 ans. Le manque de bon cholestérol chez ces dernières peut quant à lui représenter un important facteur de risque sur cette cible.

Bon à savoir: sachez que ce facteur est réversible et qu’une baisse de 1% du cholestérol réduit le risque cardiovasculaire de 2% !

 

Cholestérol et contraception

La prise d’un contraceptif peut dans certains cas augmenter le taux de cholestérol. Il est important de souligner que lors votre suivi gynécologique votre médecin doit faire réaliser un bilan sanguin régulier. À la première prise de contraception il doit également faire une rapide évaluation cardiovasculaire en tenant compte des antécédants familiaux.

 

Le diabète

Le diabète correspond à un excès de sucre dans le sang. On parle de diabète lorsque la glycémie est trop élevée. Il s’agit d’un facteur de risque qui multiplie chez la femme entre 3 et 7 fois le risque cardiovasculaire. Il existe 2 type de diabète. Le diabète de type 2 qui représente aujourd’hui 90 % des cas est souvent dû à une mauvaise alimentation.

 

L’hypertension artérielle

La tension artérielle correspond à la pression exercée par le sang sur la paroi des artères. Le chiffre le plus élevé correspond à la pression du sang dans les artères quand le cœur se contracte (pression systolique). Le chiffre le plus bas mesure la pression quand le cœur se relâche (pression diastolique).

On parle d’hypertension artérielle quand, à plusieurs reprises, la prise de tension est égale ou supérieure à 14,9. Le danger est que le cœur travaille plus et s’affaiblisse.

 

L’alcool

La consommation excessive et fréquente d’alcool, soit plus de 2 verres de vin par jour chez la femme, augmente le risque cardiovasculaire. Elle peut conduire à de l’hypertension, ce qui, à son tour, augmente fortement le risque d’un infarctus. La combinaison d’alcool et de tabac pendant de nombreuses années, ainsi que de mauvaises habitudes alimentaires exacerbent ces risques.

 

La sédentarité

Toute personne qui pratique moins de 30 minutes d’exercice physique par jour est considérée comme trop sédentaire. La sédentarité explique notamment l’augmentation importante des cas d’obésité dans les sociétés modernes. En effet, l’usage accru des transports motorisés et des ascenseurs, ainsi que le développement des activités sédentaires (télévision, jeux vidéo, travail sur ordinateur), diminuent les quantités d’énergie utilisées par le corps.

 

Le stress

Le stress et la notion de dépression sont plus abstraits mais sont des facteurs psychologiques plus prédominants chez la femme et se traduisent notamment par une prise de poids plus significative et une atteinte au système nerveux plus élevée.

 

Les antécédents familiaux

Votre risque d’avoir une maladie cardiovasculaire augmente si dans votre famille, un parent proche (père, mère, frère, sœur) a présenté une maladie cardiovasculaire et en particulier à un âge précoce. Il est donc recommandé de se renseigner auprès de vos proches et d’en faire état à votre médecin.

Exemple d’antécédents majeurs :

Un infarctus du myocarde ou la mort subite du père ou d’un frère avant 55 ans, ou de la mère ou d’une sœur avant 65 ans.

 

 

Addition des facteurs : risque faible à très élevé

Beaucoup de femmes se savent à risque car elles ont identifié un facteur. Mais il faut garder à l’esprit que plus les facteurs de risque sont cumulés, plus la probabilité de développer un jour une maladie cardiovasculaire augmente. On parle alors de risque cardiovasculaire global.

Cumulés, ils peuvent aboutir à l’obstruction des artères et entraîner des maladies cardiovasculaires très graves. Il est donc important de bien identifier son risque cardiovasculaire.